fbpx

Rencontre avec Fabrice Lardreau, le goût – des montagnes – des autres

Fabrice Lardreau. ©Ulysse Lefebvre

Dans son dernier ouvrage, Leurs montagnes, Fabrice Lardreau observe l’influence du milieu montagnard sur le parcours de 32 personnalités, dont il brosse le portrait. De Boris Cyrulnik à Jean-Louis Murat, en passant par Michel Butor, Stéphanie Bodet, Paolo Cognetti, Matthieu Ricard ou Guillaume Néry, chacun entretient un rapport très personnel au monde des hauteurs. Faire parler ces artistes, scientifiques ou sportifs de leurs montagnes revient à écrire sur la montagne, exercice pourtant considéré comme délicat par l’auteur parisien, voire effrayant. Rencontre lors du dernier Festival international du film et du livre d’aventure de La Rochelle.

Avant de parler des personnalités avec lesquelles tu t’es entretenu, explique-nous quel est ton lien personnel à la montagne ? 

J’ai vécu dans le Morvan, que je considère comme une région montagnarde, avec pour point culminant, le Haut-Folin, à 901m, mais qui n’est pas la montagne au sens propre. En posant mes questions aux interlocuteurs, je me suis rendu compte à quel point le paysage conditionne les gens. Je crois qu’on écrit plus facilement sur un milieu familier. Et la montagne, ce n’est pas mon milieu premier. J’en ai toujours eu peur. Et j’ai toujours eu peur d’écrire sur la montagne, c’est délicat je trouve.

On peut dire que mon lien est filial. C’est mon père qui m’a initié. C’est avec lui que j’ai fait le mont Buet quand j’avais dix ans. Ensuite, ce lien me viendra du Club Alpin chez qui je travaille pendant dix ans, en commençant comme journaliste.

Aujourd’hui,