On ne peut pas dire que ce soit un sujet rebattu. On a même plutôt tendance à associer l’alpinisme à des milieux plutôt favorisés. Si les origines de l’alpinisme remontent à une pratique de la haute bourgeoisie et même de la noblesse, anglaise notamment, on parle aujourd’hui plus facilement des CSP+ dans les salles d’escalade que des prolétaires de la grimpe. Et encore moins des anar’.
C’est pourtant un sujet cher à Guillaume Goutte, correcteur d’imprimerie au travail, alpiniste sur le temps des loisirs et anarchiste au quotidien. Avant toute chose amis lecteurs, n’hésitez pas à revoir la définition de ce courant de pensée politique. Si vous pensez à votre copain Gégé qui crie « no future ! » à chaque relais, oubliez. Ici, il s’agit bien de montrer les liens entre une discipline sportive de plein air et son utilisation ou son appropriation par un mouvement politique prônant la fin de l’aliénation des individus, par le travail ou par les pouvoirs dominants. Jusque là, il n’y a pas le feu aux salles.
Dans sa première partie, l’auteur commence par retracer rapidement les grandes lignes de l’histoire de l’alpinisme et les vertus des montagnes comme refuge des opprimés, de la seconde guerre mondiale au franquisme, en passant par les migrations de nos jours à Montgenèvre. Il rappelle aussi combien l’alpinisme n’est pas apolitique et a été récupéré par les pouvoirs politiques et les patriotismes, en France, en Allemagne,
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.