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Baptiste Obino, la gueule ouverte

©Collection Baptiste Obino

Rares sont les alpinistes de haut niveau qui ont une activité soutenue de militant, et qui acceptent d’en livrer les motivations, comme Baptiste Obino. Guide, membre du GEAN de la FFCAM, ouvreur entre autres de la voie Makhnovtchina au Pic sans Nom, et dernièrement en face sud de la Meije, il s’engage pour la protection de l’environnement, contre le T3 sur le glacier de la Girose. Il s’est aussi opposé à la réforme des retraites, et dénonce les bombardements de Gaza. Critique de la performance à tout crin et de sa propre fascination pour le haut-niveau, Baptiste Obino aime le solo, et la transmission aussi. Vante la démocratie directe, la tranformation des imaginaires, la sortie du capitalisme. Révolutionnaire ? Cela ne devrait pas l’être, dit-il.

Baptiste Obino l’alpiniste est blessé : il y a une semaine dans la face ouest des Drus, lors d’une tentative d’ascension en libre de la Voie des Papas avec son pote du GEAN Amaury Fouillade, une pierre est tombée sur sa hanche lors d’une manip de hissage de matériel. Rien de grave, mais « j’ai du temps », nous dit-il. Baptiste nous accueille dans le grand appartement où il vit en collocation dans le centre-ville de Grenoble. Des cloisons en contreplaqué ont été montées parmi les grandes pièces années 1950, « pour faire des chambres ».

Obino est ce jeune alpiniste à la liste de courses gigantesque, qui a ouvert en solo la Makhnovtchina en face nord-ouest du Pic sans Nom, à l’hiver