Éboulement de pierres, recul des glaciers et du pergélisol, manque d’eau, le changement climatique modifie les paysages de montagne. Tant et si bien que le Club alpin suisse (CAS) a mis en place le projet « Cabanes du CAS 2050 » pour mieux comprendre ces enjeux. Résultat : plusieurs de leurs cabanes vont devoir être déplacées vers des sites plus sûrs. Ulrich Delang, chef du secteur Cabanes au CAS, nous explique.
Lorsqu’on passe la frontière entre la France et la Suisse, dans les Alpes, on appelle plutôt les « refuges » des « cabanes ». Ces endroits restent des abris gardiennés pour les alpinistes, randonneurs, comme la cabane d’Orny dans le massif du Mont-Blanc. Les « refuges » (ou bivouacs) suisses, eux, sont plus sommaires et non gardés, comme le refuge des Bouquetins dans le Valais.
Mais qu’importe pour le Club alpin suisse (CAS) qui a la charge de 153 cabanes et refuges dans ses Alpes. Tous sont surveillés, entretenus et rénovés selon les besoins. Et depuis quelques années, le CAS se rend bien compte que le changement climatique affecte ses abris. Manque d’eau, éboulement de pierres, recul des glaciers et du pergélisol (un sol de haute montagne gelé en permanence, mis à mal par la succession d’étés chauds et d’hivers doux), températures trop douces, tant d’éléments auxquels sont confrontés ces maisonnettes parfois construites il y a plus d’un siècle.
« On constate depuis quelques années les impacts
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