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Pascal Bruckner : « je n’ai pas la prétention de vaincre un sommet, mais vaincre ma propre inertie »

Les Aiguilles. ©Jocelyn Chavy

Écrivain, philosophe, membre de l’Académie Goncourt, Pascal Bruckner a signé des dizaines d’ouvrages, des romans tels que Lunes de Fiel et Les voleurs de beauté, ou des essais comme la Tentation de l’innocence. C’est également un montagnard, alpiniste modeste à ses heures. Lors de la soirée inaugurale récente du Club Jorasses, un nouveau think thank dédié à la montagne, à Paris, Pascal Bruckner a évoqué cette passion, qu’il a décrite plus longuement dans son essai Dans l’amitié d’une montagne.

Le titre est emprunté à Jean Giono : dans l’amitié d’une montagne. Cela dit quelque chose de la proximité qu’entretient l’essayiste et romancier avec la montagne. Pascal Bruckner aime la montagne à vaches et déjà leurs représentantes, « leurs longs cils ourlés » et leurs « flancs épais ». Il aime la Suisse, « une patrie imaginaire qui échappe aux calomnies », un pays « où qu’on s’y trouve on aperçoit une cime enneigée ». Et lui, dès qu’il passe la frontière, quelle que soit l’heure, y déguste un chocolat chaud. C’est pourtant en Autriche, que son père aux sympathies nazies l’envoya quand il était encore bébé, pour y être soigné, dans le Vorarlberg.

Lors de cette soirée inaugurale du Club Jorasses, lancée par le guide de haute montagne Serge Koenig, et conclue par un résumé des impacts du changement climatique sur les Alpes par le glaciologue Bernard Francou, Pascal Bruckner fut le candide, lui qui préfère pourtant Rousseau à Voltaire, en racontant sa