Les voeux ? C’est un rituel qui marque le début d’année, et un bon moyen de montrer qu’on se soucie des autres. (mais oui !)
On pense à l’avenir plein de nouvelles possibilités en laissant derrière soi les moments difficiles, comme celui où on a oublié les bâtons tous neufs sur le parking après une bonne rando, ou quand on fait lamentablement demi-tour au pied d’une cascade de glace après une heure trente d’approche parce qu’une cordée d’Espagnols se sont levés trente minutes plus tôt (ça, c’était moi avant-hier).
Bref, on vous souhaite le meilleur pour 2025. De la neige, des amies, des amis, de la neige (oui, il en faut deux fois plus dans les Alpes du sud), du ski, des balades en montagne et des échappées verticales.
J’ose ajouter, à titre personnel, que j’aimerais bien, pour 2025, que certains relais soient plus rassurants que l’année précédente (si vous grimpez ailleurs qu’en salle, vous serez d’accord). Que les chaussons ou les baskets de trail durent plus longtemps que les gouvernements (ça, c’est facile).
Que les lampes frontales ne sortent du sac que lorsqu’elles y sont invitées, et pas quand on est obligés de les sortir parce qu’on n’a pas lu le topo de la descente (hélas).
Notez la présence cet hiver de nombreux délinquants de l’inutile au sommet des Lances de Malissard, en Chartreuse, s’apprêtant à skier sur les terres interdites. ©Jocelyn Chavy
Je souhaite que les femmes et les hommes qui inventent en montagne, skieurs, grimpeurs, parapentistes, et même influenceurs – continuent de nous faire rêver, que Benjamin Védrines continue d’écrire une grande page de l’alpinisme avec ses copains à skis (avec entre autres la descente de la face nord-ouest de l’Ailefroide !) ou seul au K2, tout en tendant la main à d’infortunés alpinistes, par deux fois, au K2 et au Jannu !
En 2025 on espère avoir le plaisir de voir un film qui raconte comment Kilian Jornet a lui aussi révolutionné l’alpinisme en gravissant les 82 4000 des Alpes en …19 jours. J’espère que vous lirez de nouveaux bouquins de folie, des histoires pour humer encore l’air de là-haut.
2024 a été hélas l’année de la grande peur dans la montagne, avec la catastrophe qui a rasé la Bérarde, et un pan historique de l’alpinisme dans les Écrins. Ce qui vous a, lectrices et lecteurs, profondément marqué, comme tous les amoureux de la montagne. On a pu, grâce aux scientifiques, commencer à comprendre les causes de la catastrophe, et donc peut-être, un jour, savoir y parer.
L’été 2025 ne sera pas le retour à la Bérarde pour ses habitants, mais ce sera sans doute le retour à la Bérarde de tous les amoureux de ses sentiers et des sommets, et le début de la renaissance.
en 2025 on aura du pain sur la planche pour défendre la liberté de grimper ou de randonner – mais vous pouvez compter sur nous
2025 sera aussi l’année où l’avenir des JO hiver 2030 sera fixé (ou pas : dernier « candidat » en date pour le COJOP 2030 ? Tony Estanguet !).
Les montagnes changent et tout le monde le voit, sauf ceux qui payent des camions pour transporter la neige du biathlon. Ne pas confondre météo et climat, répètent les scientifiques à ceux qui entonnent les « glaciers éternels » (entendu dans la chanson officielle à Serre-Chevalier le 31 décembre).
En 2025, on aura aussi du pain sur la planche, vous et nous, Alpine Mag, pour défendre la liberté de pratiquer, la liberté de randonner ou de grimper, que ce soit en Chartreuse, où un certain propriétaire a fait l’aumône d’un sentier pour (se) garder tout le reste, ou dans les Calanques, où les instances du Parc national sont toujours aussi enclines à limiter l’escalade. Et si pour 2025, on se serrait les coudes, en gardant l’esprit ouvert ?
Comptez sur nous pour vous informer, vous inspirer chaque semaine. On compte sur vous pour nous soutenir.
Et que vos rêves de cimes s’accomplissent en 2025 !
