La folle journée du K2 a duré onze heures. Ou deux ans. Pour Benjamin védrines, ce retour, longuement préparé, sur le géant du Karakoram a la saveur d’un exploit hors normes, couronné par la première descente en parapente du sommet, à 8611 mètres. Chez lui, dans les Hautes-Alpes, Benjamin Védrines raconte son K2, les embûches la veille du départ ou les doutes qui auraient pu lui coûter son rêve. Un rêve désormais accompli, doublé du sauvetage in extremis d’un alpiniste italien. Première partie de ce récit exceptionnel.
Il est 16 heures, peut-être un peu plus, le 27 juillet, la veille du jour où Benjamin Védrines va réaliser son rêve : gravir le K2 à la journée – en moins de onze heures – puis en redescendre en parapente – une autre première, tout aussi magique. Cette après-midi là, la radio de Benjamin crépite. Seb Montaz, le vidéaste de l’équipe, vient d’arriver au camp 3, à 7360 mètres, pour pouvoir filmer Benjamin le lendemain matin. Les paroles de Seb le glacent. « Tes affaires ne sont plus là, ni ta combinaison, ni le parapente » dit Seb.
Benjamin croit à une blague. Il lui demande de répéter. « Il me le dit une deuxième fois, et là, je comprends que c’est hyper sérieux, que mes affaires ne sont plus là. Il n’est pas en train de blaguer. Du coup, pour moi, la tentative du lendemain est presque annulée » raconte Benjamin. Au camp 3, Seb Montaz fait le tour
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