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Sauvetage in extremis au K2 : le récit de Benjamin Védrines

Survivant du K2 il y a deux ans, et récent recordman du K2 avec son ascension en onze heures, Benjamin Védrines est aussi un sauveteur du K2. Deux jours après les summiters français, deux Italiens, Federico et Marco, sont en perdition sur la montagne, à 7360 mètres, sans tente ni eau. Marco est blessé. Remontés à leur secours, Benjamin Védrines et Sébastien Montaz-Rosset ont sauvé la cordée italienne. Après sa folle journée au K2, voici les mots de Benjamin, en exclusivité, à propos de ce sauvetage. Lui qui s’est fait une promesse, il y a longtemps, face à des alpinistes en détresse à la Meije : « plus jamais je n’écouterai quelqu’un qui me dit de ne pas aller sauver des gens » même si cela est risqué. Promesse tenue. 

Ce 29 juillet, la nuit tombe sur le K2 et les nuages ont envahi le ciel. À 7900 mètres, la nuit enveloppe de son linceul deux hommes qui rejoignent le camp 4, épuisés. Le lendemain, un épais brouillard dissimule les pentes, ils tentent de skier jusqu’au camp 3. Soudain, un cri : l’un d’eux est tombé dans une profonde crevasse. Son épaule est luxée, mais il parvient à sortir du piège. Marco Majori et Federico Secchi n’ont pas de tente, ni d’eau, et Marco est très mal en point après sa chute.

Deux jours plus tôt. Le 28 juillet, Liv, Zébulon, Blutch et Benjamin ont atteint le sommet du K2, sans oxygène et tous descendus en parapente, une