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Le K Knubel

C’est un peu par hasard que je me suis intéressé à un certain monsieur « K », non pas le  personnage éponyme de Kafka dans son roman le Procès, mais bien Monsieur Knubel et la chère fissure qui porte son nom pour l’éternité.

On peut noter au passage que l’un – l’auteur – et l’autre – l’alpiniste – connurent une trentième année pleine de rebondissements, Kafka décrivant dans sa trentième année monsieur K se faisant arrêter pour un motif inconnu (mais c’est un roman bien entendu), Joseph Knubel (au même âge) réalisant une ascension mémorable avec son camarade Young et pour l’occasion c’est bien de vérité historique et non de fiction qu’il s’agit, comme l’atteste la recension de cet exploit dans les guides, notamment le Vallot de 1977.

J’ai un souvenir précis de ma première visite à l’Envers des Aiguilles, je ne savais pas encore que la fissure Knubel m’attendait là-haut dans les limbes. Chaque alpiniste sait bien ce dont on parle quand on prononce le vocable  Envers-des-Aiguilles,  il s’agit bien évidemment du versant sud-est des Aiguilles de Chamonix, aiguilles dont les faces ouest –l’endroit donc- frappent le regard une fois que l’on a passé le verrou des Houches, par la répétition d’un motif de piliers proches de la verticale avançant dans la vallée comme des lames, reproduit plusieurs fois dans un alignement assez spectaculaire pour marquer à jamais le regard d’un enfant découvrant la vallée de Chamonix. Les faces est et sud –l’envers donc- sont cachées au