De tous les 8000, le K2 est celui qui impose le plus de craintes à ses prétendants. Le deuxième plus haut sommet du monde a été conquis à l’été 1954 par l’Italie, venue finir l’ascension de l’éperon sud-est des Abruzzes tenté précédemment à trois reprises par les Américains. Longtemps préservée d’une grosse fréquentation, la voie normale du K2 est désormais des plus courtisées par les collectionneurs des plus hauts sommets. Danger.
« The Savage Mountain », titre du récit des pionniers américains Charles Houston et Robert Bates, « Chogori » ou « la grande montagne » pour le peuple balti à son pied, « la montagne des montagnes » pour l’himalayiste italien Simone Moro : le K2, point culminant du Karakoram pakistanais et deuxième plus haut sommet du monde, impose une sorte de respect, de peur, chez quiconque.
La dénomination est peu romantique. La lettre K et le chiffre 2 sont les fruits d’une observation à distance du Karakoram par le topographe britannique Thomas George Montgomerie, en 1856 : 6 grands sommets, du Cachemire au sud de la chaîne, sont visibles et Montgomerie les répertorie les uns à la suite des autres K1 (aujourd’hui le Masherbrum à 7 821 m) à K6 (Pic Baltistan, 7 282 m), avec le « K » pour Karakoram.
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