L’Annapurna, 10ème plus haut sommet du monde est le premier 8000 gravi. C’était le 3 juin 1950 par l’expédition française menée par Maurice Herzog. Il fait partie de ces 8000 aux zones sommitales complexes, la sienne possiblement variable au gré des vents et des neiges. De quoi désorienter les « summiters » et les chroniqueurs.
Une arête plutôt horizontale, neigeuse, cornichée, avec 7 points hauts s’élèvant les uns après les autres et sur une distance de 300 mètres, de 8053,62 à 8091 mètres d’altitude : telles ont été révélées en 2016 les observations de la zone sommitale de l’Annapurna par le centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique de Cologne (Deutsches Zentrum für Luft und Raumfahrt, DLR). De quoi rendre fous les himalayistes – « Suis-je bien, ai-je bien été au sommet ? » – et les chroniqueurs de l’himalayisme – « Ont-ils bien atteint le sommet ? »
La zone sommitale de l’Annapurna, versant nord, avec les mesures faites depuis l’espace par le centre aérospatial allemand de Cologne. Sommet en C2 ou C3, antécimes CX, C0, C1, C4W et E, jonction d’arêtes Rj, brèche et sortie de la face sud (Sfn, Sfe), selle NW Sh. À droite, le couloir des Français ©8000ers.com/Rodolphe Popier
Sommet 100% népalais
L’Annapurna I, 8091 mètres donc, avec un peu plus à l’ouest sur l’arête selon le DLR des antécimes à 8090,87, 8087,56 ou encore 8087,98, est d’abord le point culminant d’un massif entier (l’Annapurna Himal), d’une chaine de hauts sommets qui s’étire d’ouest en
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