Après Ailefroide et le Loup, Jean-Marc Rochette complète sa trilogie alpine en publiant La dernière reine aux éditions Casterman : une histoire puissante, à tiroirs, dans laquelle la montagne, le Vercors, a la part belle. C’est une histoire d’amour magnifique, un hymne à la montagne et la vie sauvage qui nous transporte sur 238 planches. À lire absolument.
Rochette a imaginé la rencontre d’un homme sans visage, une gueule cassée de 14-18 dont le destin est lié au dernier ours qui a disparu dans le Vercors. Ce proto-écologiste rencontre une femme qui lui rend sa dignité en lui fabriquant un masque adapté à son visage dévasté. Cette oeuvre magistrale est autant un hymne à la nature sauvage qu’à l’amour loin des conventions. Avec un scénario aussi tranchant que le sont ses dessins, ses allégories sur la nature et le Vercors comme ultime refuge, La dernière reine est un récit que chacun traduira à sa façon, sans doute le signe d’une réussite pour l’artiste. Interview réalisée le 4 octobre à Autrans lors du lancement national du livre par le Festival d’Autrans. et les éditions Casterman.
Le point de départ de La dernière reine est l’histoire du dernier ours des Alpes, mais le scénario va beaucoup plus loin, avec ton personnage survivant de la Première Guerre Mondiale, qui se réfugie dans le Vercors.
Jean-Marc Rochette : Le scénario est assez miraculeux, c’est là-dessus que tout s’est joué, ça m’a pris des mois. Au départ, cette histoire partait du dernier ours,
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