S’il est un endroit adoré par les skieurs isérois, qu’ils soient randonneurs classiques ou adeptes de skis plus larges, c’est bien la station des 7 Laux en Belledonne, et ses environs riches en sommets et pentes de proximité. On vous propose dans ce tour d’emprunter deux remontées mécaniques pour boucler la classique Jasse-Bédina, avec au passage, une petite pente plus raide pour pimenter le tout.
C‘est un peu la Mecque locale du ski de rando, mais une Mecque oecuménique qui réunit toutes les religions du ski. On y croise des débutants qui découvrent l’activité le long des parcours de ski de rando balisés, des confirmés qui viennent cocher les sommets classiques et des colants-pipette qui les echaînent à la journée. Et au milieu de tout ce beau monde, les free-randonneurs ne sont pas en reste avec leurs skis plus larges et leur goût prononcé pour la descente, plutôt que pour la peau de phoque.
C’est ce dernier programme qu’on vous propose avec un ratio montée/descente imbattable grâce au télésiège des Chamois, puis du Gypaète qui mène les skieurs à prè!s de 1985m. De là, il n’y a plus qu’à basculer dans un monde de haute montagne, fait de crêtes, de cols, de sommets et de pentes variées.
Un télésiège et puis s’en va, du col de Pouta (2356m) vers l’au-delà du domaine skiable. ©Ulysse Lefebvre
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L’enchaînement Cime de la Jasse (2478m) – Dent de Bédina (2430m) est une boucle classique des randonneurs. De l’arrivée du télésiège du Gypaète au col du Pouta (2356m), le dénivelé est faible jusqu’au sommet de la Jasse. Cela permet d’emmener des skis plus larges, plus lourds aussi, afin de profiter d’une journée de neige poudreuse.
Dans la traversée après le col de la Jasse (2377m). ©UL
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Même si les dénivelés sont faibles et la station jamais bien loin, l’ambiance montagne est bien réelle. La crête qui rejoint la Jasse à Bédina nécessite souvent de mettre les skis sur le dos, parfois de chausser les crampons, ce qui donne de l’ampleur à la sortie.
Surtout, l’itinéraire est relativement évident et il suffira de suivre le fil de l’arête, sans céder à la tentation de partir trop tôt dans l’une des nombreuses pentes skiables en versant ouest (main gauche). La vue sur le Grésivaudan et Grenoble y est panoramique.
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Les couloirs de Bédina
Après avoir successivement skié et marché skis sur le dos, on atteint finalement la Dent de Bédina. Là, plusieurs options s’offrent aux skieurs, dans des degrés de pente variés. Cette fois nous choisissons l’un des trois couloirs ouest, celui du centre dit « de la Dent Blanche » (de cotation 4.2 ou 4.3 ?). Ce couloir est aussi appelé « couloir des 60 » par les locaux. Mais même si ses vingt premiers mètres sont très raides, on n’y atteint pas les 60° mais plutôt un bon 45 bien serré.
Avec peu de ski jusque-là, et un échauffement minime sur les carres, il faudra être tout de suite être concentré. Quelques virages sautés s’imposent pour passer le mur initial. La pente s’adoucit très vite et le couloir s’élargit sur le vaste versant ouest de Bédina qui mène à la combe éponyme.
Derniers mètres avant de chausser. ©UL
Après les premiers mètres les plus raides du couloir de la Dent Blanche de Bédina, Boris cherche la meilleure neige dans les contre-pentes. ©UL
Retour station
Le retour aux 7 Laux est aisé après avoir skié la combe de Bédina. A moins d’avoir vraiment trainé, on ne se refusera pas une éventuelle seconde boucle, pour tenter un autre couloir de Bédina ou redescendre plus tôt en versant ouest de la Jasse (3.2).
Autre option : profiter des pistes et hors-pistes de la station ainsi que des atouts de ses terrasses. Santé !
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Derniers tours de hors-pistes. ©UL
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Massif du Belledonne, Station des 7 Laux
Cime de la Jasse, 2478m – Dent de Bédina (2430m), versant ouest
Accès
Soit à peaux de phoque depuis la station des 7 Laux, en remontant les pistes jusqu’au col de la Pouta.
Soit depuis le haut du télésiège du Gypaète (2356m)
Topos
Toponeige Belledonne, Volodia Shahshahani
