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Pierra Menta 2024, étape 2 : victoire Arêchoise pour William Bon Mardion et Xavier Gachet

Xavier Gachet William Bon Mardion ©Jocelyn Chavy

À Arêches-Beaufort, au pied de la mythique Pierra Menta et sous un soleil toujours aussi éclatant, la 38ème édition de la plus célèbre des courses de ski-alpinisme cloture sa deuxième journée. Après un combat acharné, c’est finalement les enfants du pays William Bon Mardion et Xavier Gachet qui s’imposent chez les hommes. Du côté des femmes, Axelle Gachet-Mollaret et et Emily Harrop conservent une solide avance sur leurs concurrentes.

Elle a la réputation d’être la plus exigeante des courses de ski-alpinisme. Organisée depuis 1986, la Pierra Menta revient cette année, du 13 au 16 mars 2024, pour nous en faire voir de toutes les couleurs.

Pendant quatre jours, 210 duos mettent leur organisme à rude épreuve en engloutissant un dénivelé total avoisinant les 10 000 mètres de montée. Après une première étape sous le signe du soleil et de la poudreuse, les athlètes de dix-sept nationalités différentes se sont donnés rendez-vous ce matin pour affronter une journée tout aussi redoutable.

Au programme, 3 280 mètres de dénivelés annoncés – une marge d’erreur est à prendre en compte -, deux passages au sommet de la Pointe du Riondet (2356 m), un rapide coup d’œil du côté du Crêt du Boeuf et une sacrée bataille au classement général. Le tout dans une ambiance électrique et des conditions toujours aussi clémentes. Nuls doutes, la Pierra Menta 2024 est définitivement lancée.

Le couloir final du Crêt du Boeuf ©Jocelyn Chavy

Axelle Gachet Mollaret et Emily Harrop, inarrêtables. ©Jocelyn Chavy

Aurelien Dunand Pallaz, tout sourrire. ©Jocelyn Chavy

A l’avant de la course, l’étape précédente avait déjà laissé entrevoir la bataille qui allait se livrer aujourd’hui. Hier, le binôme William Bon Mardion et Xavier Gachet ne finissaient qu’à quarante-cinq secondes derrière le duo de tête composé des italiens Robert Antonioli et Davide Magnini (le champion en titre). L’écart était déjà serré.

Après une course entière à coller les spatules des italiens dans un affrontement intense, William et Xavier renversent la situation in extremis en creusant un écart d’une minute dans la dernière descente. Un dépassement audacieux qui leur permettra de se hisser au sommet du classement général provisoire, au prix d’une lutte acharnée.

 

C’est finalement douze petites secondes d’avance qui les séparent de leurs voisins transalpins. Si l’objectif était de creuser l’écart, il tombe à l’eau. Malgré tout, difficile de bouder une victoire à domicile. Plus en forme que jamais, les enfants du pays en ont encore sous le patin et montrent une fois de plus qu’ils sont ici chez eux. Un duel franco-italien qui réserve de belles surprises pour les prochains jours.

Derrière, Mathéo Jacquemoud et son coéquipier Jacob Hermann pointent à six minutes des premiers. Sans venir chatouiller le quatuor de tête, ils tiennent à l’écart du podium leurs rivaux pour le bronze : Thibaut Anselmet et Matteo Eydallin.

©Jocelyn Chavy

©Jocelyn Chavy

Chez les femmes, Axelle Gachet Mollaret et Emily Harrop semblent bien parties pour rééditer un Grand Chelem beaufortain. Dominatrices depuis la première heure, les locales de l’étape confortent leur première place au classement général en pointant à l’arrivée avec près de dix minutes d’avance sur leurs concurrentes.

Dans leur sillage, la bataille pour la deuxième place est féroce. La paire française Célia Perillat-Pessey et Lorna Bonnel qui partait en troisième position ce matin, a livré une solide performance aujourd’hui. Les deux françaises s’emparent de la deuxième place devant les Italiennes Alba De Silvestro et Giulia Murada. Ici aussi les rivalités franco-italienne laissent présager de beaux affrontements pour les deux prochaines étapes.  

Vue dégagée sur le Mont Blanc. ©Jocelyn Chavy

Lorna Bonnel, deuxième aujourd’hui. ©Jocelyn Chavy

Derrière la tête de course et les fusées qui la compose, il y a également sur cette Pierra Menta, toute une série de coureurs inconnus -ou moins inconnus comme Symon Welfringer, Nadir Maguet, Anna Tybor et on en passe – qui se battent pour finir chaque étape au plus vite et affronter les remontées qui n’en finissent plus. Que ce soit pour le classement général où des motivations personnelles, la Pierra Menta, plus qu’une compétition, est avant tout une ode à l’effort.

On notera qu’à mi-parcours, avec déjà huit abandons le premier jour, on ne peut qu’exprimer un grand respect à l’égard de ces stakhanovistes du D+ qui nous font rêver depuis le début de la semaine.

Un conseil pour la suite : courage, il ne reste plus que deux jours.

Symon Welfringer et Morgan Salmon. ©Jocelyn Chavy

Nadir Maguet fait l’effort. ©Jocelyn Chavy

©Jocelyn Chavy