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Pierra Menta 2024, étape 3 : Jacquemoud et Herrmann en tête de l’étape du jour

Pierra Menta 2024 Day 3

Troisième jour de cette 38ème Pierra Menta. À Arêches-Beaufort, le soleil en a d’abord fait des siennes, remplacé par un brouillard à couper au couteau, avant de pointer son nez à mi-parcours. Aujourd’hui, Mathéo Jacquemoud et Jacob Herrmann créent la surprise et remportent l’étape. Du côté des femmes, Emily Harrop et Axelle Gachet Mollaret semblent toujours aussi inarrêtables. Avec pas moins de 8 400 mètre de dénivelé au compteur, ne serait-il pas temps d’avoir mal aux cuisses ?

Troisième étape de cette Pierra Menta 2024. La réputation qui précède la course depuis sa première édition en 1986 a été aujourd’hui confortée par la technicité du parcours.

À 7h30, les 197 binômes encore en lice – on déplore l’abandon d’encore cinq équipes après l’étape d’hier– ont pris le départ pour l’étape phare du parcours : l’ascension du Grand Mont (2 686 m).

Changement d’ambiance aujourd’hui. Une épreuve plus courte que les deux précédentes mais incontestablement plus technique. Seulement 2400 mètres de D+ annoncés – contre 2700 et 3280 les jours d’avant. Mais avec une visibilité réduite sur le début de la journée, de longues sections en crampons et une série de descentes périlleuses, cette étape a mis à rude épreuve les 400 athlètes encore en lice. A ce stade là de la compétition, le mental commence à jouer.

Emily Harrop. ©Jocelyn Chavy

Mahéo Jacquemoud. ©Jocelyn Chavy

L’arête du Grand-Mont à la Pierra Menta, quintessence du ski-alpinisme ©Jocelyn Chavy

À l’avant de la course, les écarts entres les équipes masculines sont toujours aussi faibles. Skis contre skis, l’étape a été rythmée par de nombreux rebondissements. Tout au long de la journée les trois binômes qui prétendent au podium sont restés au coude à coude.

Tantôt William Bon Mardion et Xavier Gachet, tantôt les italiens Davide Magnini et Robert Antonioli, la course s’est finalement terminée avec la consécration de Mathéo Jacquemoud et de Jacob Herrmann, « pas venus pour acheter du terrain » selon les dires de Mathéo. On notera également la pénalité d’une minute pour les deux équipes favorites. La raison de ce malus est comme souvent : un mauvais clippage sur les arêtes. Des pénalités dont auraient pu écoper sans doute pas mal d’autres équipes… alors pourquoi ces deux-là ?

Simon Bellabouvier au-dessus du gaz du versant nord-ouest ©JC

Axelle Mollaret ©JC

William et Xavier ont eu beau tout donner dans la descente, ils ne finiront que deuxième aujourd’hui. “ Ça a été une étape très dure pour moi surtout la première montée où j’ai subi, on n’a pas lâché, on a continué quand même, fallait pas faire d’erreurs. », explique Xavier.

Ces derniers, premiers sur l’étape d’hier, conservent tout de même leur première place au classement général avec seulement quelques secondes d’avance par rapport à leurs rivaux transalpins Davide et Robert.

La tension est palpable. L’étape de demain pourrait-elle marquer la première victoire de Xavier Gachet sur la Pierre ? Un jour décisif pour l’enfant d’Arêches-Beaufort, qui a contrario de son coéquipier en 2013, n’a jamais pu goûter à ce bonheur singulier. Une chose est sûre, il pourra compter sur un William en grande forme.

©Jocelyn Chavy

A quelques équipes d’intervalles, le classement féminin a un tout autre aspect. Après trois jours, Axelle Gachet Mollaret et Emily Harrop survolent la conccurrence. En véritable patronnes de la course, elles franchissent une nouvelle fois la ligne d’arrivée en première position avec quinze minutes d’avance au classement général.

La victoire semble à portée de mains pour les deux hautes-savoyardes. On irait jusqu’à parler de course facile, si Emily ne nous rassurait pas en évoquant « une étape intense » où il a fallu « serrer les dents jusqu’au bout » .

Derrière, les italiennes, Alba De Silvestro et Giulia Murada, voient s’envoler les espoirs de venir titiller les deux françaises. Ici, à contrario de chez les hommes, le duel franco-italien a perdu de sa panache. La domination est implacable, et elle est méritée.

Un rang derrière, Célia Perillat-Pessey et Lorna Bonnel, après avoir créé la sensation hier en devançant la paire italienne, les deux françaises s’accrochent. Arrivées épuisées et au bord des larmes, elles écrivent une histoire tout aussi belle que devant.

 

Tous les résultats sont à retrouver ici >

©JC

Florian Sautel, relax ! ©JC

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