L’altitude est une histoire de hauteur, d’eau, de géoïde et d’ellipsoïde. Essayons d’en apprendre davantage sur ce sujet complexe entre sciences, histoire… et montagnes bien sûr ! Qui la mesure ? À partir de quel point ? Les alpinistes du 21ème siècle devront-ils, du haut du sommet des Droites, se résoudre à ne revendiquer qu’un 4000 de l’ère pré-industrielle ?
Sommet ! Ça y est. On se restaure, on admire le panorama, on prend la photo, et un coup d’œil au poignet pour vérifier que l’altimètre indique bien l’altitude portée sur la carte. C’est certifié par l’IGN : vous voici à tant de mètres au-dessus de… de quoi au fait ? Tout le monde le sait : au-dessus de la mer, bien sûr.
Mais à y réfléchir à deux fois (quoique ces questionnements soient plus à garder pour le refuge qu’avant de lancer le premier rappel), que cela veut-il dire exactement ? De quelle mer parle-t-on ? D’ailleurs, la mer ne monte-t-elle pas ? Ne nous parle-t-on pas d’une élévation d’1 m à la fin du siècle ? Ne faudrait-il alors pas se dépêcher d’aller gravir les Droites et leurs 4 000 m mesurés au cordeau « au-dessus du niveau de la mer » avant leur rétrogradation dans la catégorie des 3 000 ? Et la Suisse, pays sans façade maritime ? Plus troublant : un mètre de différence d’altitude correspond-il partout à la même distance ? De quoi faire tourner la tête, avec ou sans
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