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L’altitude, grandeur physique à ne pas prendre de haut

Mont Blanc and Grand Mont summit during Pierra Menta 2016. Le Mont Blanc et le sommet du Grand Mont lors de la Pierra Menta 2016.

L’altitude est une histoire de hauteur, d’eau, de géoïde et d’ellipsoïde. Essayons d’en apprendre davantage sur ce sujet complexe entre sciences, histoire… et montagnes bien sûr ! Qui la mesure ? À partir de quel point ? Les alpinistes du 21ème siècle devront-ils, du haut du sommet des Droites, se résoudre à ne revendiquer qu’un 4000 de l’ère pré-industrielle ?

Sommet ! Ça y est. On se restaure, on admire le panorama, on prend la photo, et un coup d’œil au poignet pour vérifier que l’altimètre indique bien l’altitude portée sur la carte. C’est certifié par l’IGN : vous voici à tant de mètres au-dessus de… de quoi au fait ? Tout le monde le sait : au-dessus de la mer, bien sûr.

Mais à y réfléchir à deux fois (quoique ces questionnements soient plus à garder pour le refuge qu’avant de lancer le premier rappel), que cela veut-il dire exactement ? De quelle mer parle-t-on ? D’ailleurs, la mer ne monte-t-elle pas ? Ne nous parle-t-on pas d’une élévation d’1 m à la fin du siècle ? Ne faudrait-il alors pas se dépêcher d’aller gravir les Droites et leurs 4 000 m mesurés au cordeau « au-dessus du niveau de la mer » avant leur rétrogradation dans la catégorie des 3 000 ? Et la Suisse, pays sans façade maritime ? Plus troublant : un mètre de différence d’altitude correspond-il partout à la même distance ? De quoi faire tourner la tête, avec ou sans