Le 5e round des Golden Trail World Series se tenait ce weekend au Colorado. D’un côté, les meilleurs Américains de la décennie, de l’autre l’élite européenne du trail. Deux salles deux ambiances, sur une épreuve née en 1956 : des fidèles puristes contre une bande de jeunes en feu. 21 kilomètres et 2380 m plus haut après le départ, Rémi Bonnet et Nienke Brinkman s’imposent, mais les records restent ricains – et de loin. Vieille Europe et boum du trail contre USA ultra-authentiques : l’impossible mix ?
Les mois passent et la saison GTWS avance. Après Zegama, Chamonix, la Norvège et Sierre-Zinal, la formule 1 du trail posait ses baskets aux USA pour ses deux dernières manches. Un rubicond de franchi et pas des moindres, tant l’Amérique entretient une culture unique de course en montagne – sans parler de son âme ultra. Imaginez une délégation des 20 meilleurs traileurs.euses européens déboulant dans un camping de Manitou Springs, Colorado. Si si, imaginez. La vingt-cinq-trentaine heureuse, banane et punch à revendre, élevés au fractionné et souvent au trail court, sponsors divers et crème glacée, photo-shooting façon cabris dans les ocres, impatients d’en découdre joyeusement.
Manitou Springs (altitude 1938 m) et les 4301 mètres d’altitude de son Pikes Peak : parc d’attraction géant pour sportifs en feu, de préférence acclimatés. Suffisamment sérieux mais pas trop, des mustangs en colo. Alors lorsqu’en plus, ça sent la fin de saison et les dernières qualifications, forcément, ça détonne chez la vieille dame,
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.