Sa niaque est une litote, son art de la descente un oxymore : fermer les yeux, lâcher les freins. Ce 20 avril, Sara Alonso mise sur les Golden Trail World Series pour venger sa demi-saison 2023. Bambée technique pour niveau athlétique record, les 21km et 2100 de D+ du Kobe Trail lanceront la GTWS 2024 façon feu d’artifice. Quoi de mieux pour la basque incandescente qui vient d’effacer le record de la Calamorro Skyrace, en Espagne ? Pas sûre de pouvoir fesser les favorites, Sara s’adapte : enquiquiner l’élite jusqu’à épuisement, un plan simple.
Sara, peux-tu nous parler de cette blessure qui t’a empêchée de courir jusqu’à la fin de l’été ?
Sara Alonso : En effet, j’ai senti une douleur en décembre et il s’avère que c’était une fracture de fatigue. Ça m’a bloquée jusqu’en juin. J’ai pu ensuite reprendre progressivement mais ne revenir qu’en août où je gagne l’ETC à Chamonix. Après cette victoire je me suis dit « pourquoi ne pas tenter un retour sur la Golden Trail Series ? » même si je savais que je ne pouvais plus jouer grand-chose au général, car, d’une, je n’avais pas encore vraiment récupéré mon niveau, et de deux parce que je ne pouvais courir que deux courses avant la finale. Ça a été dur mentalement de me dire que j’allais sur une course en sachant pertinemment que je ne pourrais pas jouer devant. Mais ça m’a aussi fait du bien de pouvoir retrouver une ligne de départ avec
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.