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Selon Kilian Jornet la popularisation de l’himalayisme commercial est un problème majeur

Kilian Jornet. ©UL

Kilian Jornet a pris le temps de la réflexion sur l’impact de l’alpinisme sur les générations futures ainsi que sur l’environnement. Dans un article de blog, il admet avoir participé lui-même à une certaine représentation de l’alpinisme en montagne, mais il tient maintenant à avertir sur les conséquences d’une vision trop commerciale de l’himalayisme pour le futur et l’environnement, surtout quand ces expéditions commerciales deviennent la norme et n’adoptent pas de limites en termes de moyens.

Le style compte-t-il ? C’est la question que s’est posée Kilian Jornet sur le site mountains & athleticism à propos de la manière de mener une expédition en montagne. Au début de l’alpinisme, les ascensions étaient surtout réalisées dans des buts officiels ou scientifiques. Puis, à partir des années 1850 et de la création de l’Alpine Club, l’alpinisme devient un sport à part entière avec ses valeurs, et notamment celles de fair-play et de « by fair-means. »

Mais dans les années 90, la commercialisation des sommets, initiée dans les Alpes, a atteint l’Himalaya et a transformé la pratique de l’alpinisme. Une nouvelle ère de l’alpinisme capitaliste est née, centrée sur la réussite finale du sommet et les récompenses externes à l’activité en elle-même, au détriment de l’alpinisme romantique où ce qui comptait, comme dirait l’autre, ce n’est pas la destination, mais le voyage.

Selon Kilian Jornet, « il existe également une fausse représentation de l’alpinisme, souvent excusée par la nécessité d’informer sur ce qui se passe sur les réseaux sociaux,