fbpx

De l’alpinisme et de ses critiques

Dans cette tribune, le guide de haute montagne et auteur Claude Gardien, qui a fréquenté les alpinistes de haut niveau pendant quatre décennies, s’oppose à l’idée que l’alpinisme actuel se résume à une quête d’hyper-soi, comme l’avance le sociologue Jean Corneloup. Claude Gardien rappelle que l’alpiniste navigue entre action et contemplation… et le raconte à son retour depuis des lustres. Quant à la vitesse, critère de performance, elle n’est pas nouvelle, loin s’en faut. À la critique des alpinistes de haut niveau qui seraient obsédés par la performance, il préfère répondre que leur quête de l’inutile demeure essentielle.

Il faudra qu’on s’y fasse : l’alpinisme n’est pas populaire en France. Foin des souvenirs de Lionel Terray, Maurice Herzog, Gaston Rébuffat, René Desmaison, dont pas mal de gens (vous remarquerez que je n’ai pas écrit : « tout le monde ») avaient entendu parler. 

On a souvent l’impression que le mot « recherche » accolé à certaines études récentes tient plus de la démonstration vers une conclusion qu’on cherche juste à étayer que d’une recherche objective sur un sujet qui mérite, comme tous les autres, d’être analysé. L’impopularité de l’alpinisme chez nous soutient ces écrits (je n’ose pas le mot « recherche »), qui tiennent plus de la communication politique ou sociale que d’autre chose. Ainsi, le récent article de Jean Courneloup paru récemment sur Alpine Mag.

C’est devenu récurrent : périodiquement, les alpinistes sont pris pour cible par des critiques où ils sont présentés comme des individus