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Disparition d’Edmond Denis

Le dernier survivant de la face sud de l'Aconcagua

Walker 52 : Edmond Denis à gauche, Paragot au centre.

Un mois à peine après le décès de Pierre Lesueur, Edmond Denis vient de nous quitter pour rejoindre sa bande de copains, les parisiens Robert Paragot, Lucien Bérardini et bien d’autres bleausards. Une génération qui a marqué l’histoire de l’alpinisme dans les années 1950, avec notamment la première de la face Sud de l’Aconcagua en 1954.

Edmond Denis rencontre Robert Paragot à la fin des années 1940. Les deux banlieusards rêvent de grand air, ils s’inscrivent dans des clubs de randonnées, s’essaient au canoë mais ils flashent plutôt pour une activité encore confidentielle dans leur région d’origine : la « varappe ». Les voilà à Fontainebleau tous les week-ends pour s’entraîner, regardant jalousement les exploits de leurs aînés, la bande des « pures lumières du rocher » de Pierre Allain. Robert et Edmond travaillent aussi leur culture alpinistique en dévorant Frison-Roche et les revues du Club Alpin Français. Et ils progressent ! Pendant l’été 1949,  pendant leurs maigres congés annuels de quinze jours, ils partent en stop en Corse pour gravir le Monte Cinto, qui ne leur demande pas trop d’effort mais renforce leurs ambitions. Ils élargissent petit à petit leur horizon vertical, du Saussois aux Ardennes belges en passant par les Calanques.

Edmond Denis dans les Calanques.

À Fontainebleau avec Robert Paragot.

La cordée d’Edmond Denis à la Walker, face nord des Jorasses, 1952

Du Grépon à la Walker

Les jeunes ouvriers ont une idée fixe : gravir les plus difficiles aiguilles de Chamonix. Après s’être