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« Une nouvelle page de l’alpinisme » : regards croisés sur la fulgurance de Védrines et Billon aux Grandes Jorasses

Billon et Védrines à la manoeuvre dans la Gousseault-Desmaison, le 15 février ©Montaz-Rosset Studio

Les 4 et 5 mars derniers, en 21 heures d’escalade effective et un bivouac, Frédéric Dégoulet et Thomas Auvaro ont gravi la Gousseault-Desmaison en face nord des Grandes Jorasses ; l’occasion de revenir avec eux et Stéphane Benoist sur l’exploit de la cordée Billon Védrines qui, le 15 février, en réalisait l’ascension en 9 heures et 10 minutes, avec un départ à pied de Chamonix. Et tenter de comprendre cette fulgurance qu’ils ont exprimé aux Jorasses, et qui a laissé le monde de l’alpinisme bouche bée. 

« I  ls ont envoyé comme des porcs, c’est lunaire, hallucinant ». Lorsque Frédéric Dégoulet nous informe cette semaine de son parcours de la Gousseault-Desmaison aux Grandes Jorasses, les samedi 4 et dimanche 5 mars derniers avec Thomas Auvaro (GMHM), il ne tarde pas à s’exprimer ainsi pour réagir au chrono de Benjamin Védrines et Léo Billon dans la même voie, le 15 février.

Vous vous en souvenez : partis de Chamonix à pied ce jour-là à 1h30 du matin, Billon et Védrines attaquaient à 7h20 cette voie mythique des Grandes Jorasses avant de sortir sereinement au sommet à 16h30, et de rejoindre à pied Courmayeur en Italie, à 20h30. Soit un tour sans bivouac d’un temps total de 19 heures, et LA voie Gousseault-Desmaison, 1200 mètres de terrain mixte « extrêmement difficile » (ED), gravie à vue en 9h10.

Benjamin et Léo sont lunaires.
F. Dégoulet, à chaud.

Thomas Auvaro dans la 18ème longueur (M6), le 1er jour de son ascension avec