1991, deux touristes allemands profitent des paysages du Tyrol méridional. Un jour qu’ils profitent du beau temps pour faire l’ascension du Finailspitze (3514m), ils tombent au détour d’un rocher sur ce qui semblerait être la dépouille d’un alpiniste vieille de quelques années. Gérard Guerrier nous raconte.
Avec des écarts de température de l’ordre de 2 à 3°C par rapport à la moyenne, cet été 1991 a été particulièrement chaud, accélérant — déjà — la fonte des glaciers alpins. Pas de quoi inquiéter Helmut et Erika Simon, un couple de cinquantenaires de Nüremberg, qui a choisi de passer une semaine pour randonner autour de Madonna di Senales, au cœur de l’Alto Adige, le Tyrol méridional. Cette province germanophone, mais italienne depuis la fin de la Première Guerre mondiale, est particulièrement appréciée des touristes allemands qui y retrouvent des paysages dignes de Heidi : clochers à bulbe, prés manucurés et pensions de famille aux balcons couverts de pétunias et géraniums.
Le mercredi 18 septembre, Erika et Helmut partent à l’assaut du Similaun (3597 m) un sommet glaciaire, mais débonnaire, situé sur la ligne frontière. Gênés par le mauvais temps, ils ne l’atteignent qu’en milieu d’après-midi et décident prudemment de passer la nuit au
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