Comment entretenir les refuges non gardés ? Qui en a la charge ? Quels sont les responsabilités ? Giulia est propriétaire du bivouac Matteo Corradini en Italie. Jean-Sébastien Knoertzer, guide de haute montagne, a rénové deux cabanes dans le massif du Mont-Blanc, celle des Périades et celle de la tour Rouge au Grépon. Stéphane Petitpas est le président de l’Union pêcheurs de Grenoble qui gère la cabane Jean-Luc Coutaz-Replan aux 7 Laux. Ils partagent avec nous leurs expériences, leurs questionnements sur les refuges non gardés.
La mésaventure d’Aurélie Dutertre aura tiré la sonnette d’alarme pour l’association des pêcheurs de Grenoble. « On n’ouvrira plus l’appentis l’hiver, assène Stéphane Petitpas, président de l’association. S’il y a un problème, on est responsables ! J’ai vraiment eu peur avec cette histoire. » Dans la cabane Jean-Luc Coutaz-Replan, sur les bords du lac de la Motte (massif de Belledonne), un appentis restait ouvert « pour les gens pris dans le mauvais temps. C’est un abri de fortune, c’est tout ! On n’est pas censé y rester pour dormir », souligne Stéphane Petitpas.
Une précision qui prend tout son sens après qu’Aurélie y ait trouvé refuge et s’y soit retrouvée coincée pendant trois jours. La porte d’entrée, s’ouvrant vers l’extérieur, était bloquée par des amas de neige.
Aurélie a pu sortir de cet appentis saine et sauve, mais ce qui marque Stéphane, c’est si la fin de l’histoire avait été plus sombre. « Niveau
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