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Prisonnière des neiges, quatre jours coincée dans une cabane à 2100 mètres

Aurélie au milieu de ses sauveteurs de la CRS Alpes 38 ©Damien Fillon

Quand une personne est portée disparue en montagne, chaque jour qui passe amoindrit les chances de la revoir vivante. Partie mercredi 12 avril en ski de rando pour trois jours, Aurélie n’est pas rentrée vendredi comme prévu, alors que la météo se dégradait. Les CRS Alpes 38 ont lancé un appel à témoin, sans succès. Dimanche, les secouristes l’ont retrouvée, emmurée dans une cabane. Prisonnière des neiges à 2100 mètres d’altitude. Aurélie a passé quatre jours et quatre nuits bloquée dans quatre mètres carrés. Saine et sauve, elle nous raconte.

«J e ne vais quand même pas crever ici ! » Aurélie hurle, se révolte contre le sort qui l’a piégée. C’est son troisième jour emmurée dans un abri à 2100 mètres d’altitude, dans le massif de Belledonne. Partie trois jours plus tôt pour une rando à skis avec bivouac, elle se réfugie mercredi 12 avril dans une cabane de pêcheurs, près de l’un des lacs des Sept-Laux. Dans la nuit, la tempête accumule la neige et bloque la porte, qui ne s’ouvre que vers l’extérieur. Seule partie accessible de la cabane, l’appentis dans lequel Aurélie se trouve est un abri en piètre état. Un refuge glacé qui se transforme en piège : une véritable souricière dont il est impossible de sortir. Près de deux mètres de neige se sont accumulés contre la foutue porte. Sans réseau téléphonique, mais avec un duvet, un réchaud et un briquet, Aurélie Dutertre va tenir quatre jours et quatre nuits jusqu’à ce que les