Il vient de gagner sa seconde Pierra Menta avec son acolyte Xavier Gachet, 11 ans après sa victoire de 2013 avec Mathéo Jacquemoud, preuve de sa longévité extraordinaire. William Bon Mardion est un colosse du circuit, au sens propre comme figuré. Sa passion pour la discipline est toujours intacte malgré deux décennies sur le circuit de coupe du monde et les grandes courses. Nous avons rencontré William à la veille de sa victoire sur la reine des courses de ski alpinisme pour comprendre comment était alimenté ce feu intérieur. Un entretien dense, complété par les paroles de son entraîneur de toujours, Jean-Louis Bal, qui nous éclaire sur cette victoire 100% arêchoise.
Alors que William allait faire réparer ses chaussures après la 3e étape, au salon jouxtant l’arrivée de la Pierra Menta, nous l’avons alpagué pour tenter d’organiser une interview avec lui. Moue dubitative de l’intéressé. « Faut que je récupère avant demain, faut pas que ça me fatigue » nous répond-il avec cet accent nasillard typiquement arêchois (mais les québécois ne disent-ils pas que l’accent, c’est nous qui l’avons). Il n’a alors qu’un matelas de 27 secondes sur ses dauphins avant l’ultime étape. Heureusement, notre rendez-vous ne lui a pas coûté la victoire. C’est donc posé dans le modeste centre de vacances logeant les coureurs que William nous a exposé sa vision du ski. Un échange garanti sans le traditionnel filet de bave qu’il arbore en course, traduction de l’effort titanesque déployé pour creuser de maigres écarts sur la
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