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The Big Wall, un ego-trip en altitude

Les Alpes japonaises, un alpiniste talentueux et solitaire, secouriste sans en avoir le titre, qui passe sa vie dans les montagnes… non, il ne s’agit pas d’une nouvelle aventure de Sanpo Shimazaki, de la très attachante saga Vertical (Glénat), mais de The Big Wall, un manga de montagne signé Yoji Kamata (dessin) et Kunihiko Yokomizo (scénario), dont la traduction vient d’être publiée aux éditions Guérin-Paulsen. Un de plus, donc, dans un genre qui ne cesse de s’étoffer, sans doute porté par le succès international du Sommet des dieux, de Jiro Taniguchi.  

Jamais un mot de travers,
pas le moindre faux pas

The big wall, Yoji Kamata et Kunihiko Yokomizo, Ed. Guérin-Paulsen, 2023, 20€.

The Big Wall, c’est un recueil de sept histoires courtes, qui mettent en scène un certain Yasushi Senju, qui, en plus d’être un grimpeur à faire trembler les parois, est aussi… guide de haute montagne, peintre et professeur ! Un homme complet, en somme, si complet, d’ailleurs, qu’il semble bien souvent préférer sa propre compagnie à celle des autres… Jamais un mot de travers, pas le moindre faux pas, et un CV d’alpiniste devant lequel s’inclinent religieusement les secouristes professionnels. 

Ce côté « Monsieur Parfait » est la grosse faiblesse de ce manga ; le protagoniste y perd en humanité, et on peine à s’y attacher, quand bien même les auteurs tentent à plusieurs reprises de jouer sur la corde sensible. En fait, on n’y croit pas, pas à un seul instant, alors