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Patrick Gabarrou : « J’avais une peur salvatrice »

Patrick Gabarrou, chez lui, sur les hauteurs de Cluses. ©U. Lefebvre

À 72 ans, Patrick Gabarrou a passé son été à guider « avec passion » ses divers clients et à repérer de nouvelles voies à ouvrir. L’alpiniste et guide de haute montagne français mondialement connu s’est illustré comme personne d’autre en directissimes, solitaires, ouvertures et descentes en ski extrême dans le massif du Mont-Blanc, au Cervin et en Himalaya. Rencontre avec celui qui se laisse porter par ses « évidences de conscience » dans ses engagements montagnards, politiques et environnementaux. 

Rendez-vous pris en début de soirée à la Maison de la Montagne de Grenoble où sera projeté son film Trois petits pas… entre terre et ciel. Patrick Gabarrou arrive en voiture de son chalet à Cluses, commune française nichée en Haute-Savoie, note combien il est difficile de se déplacer dans le centre-ville de Grenoble et trouve une place pour se garer. Le montagnard débarque tout sourire, répondant avec gentillesse aux (nombreuses) personnes qui l’ont reconnu, le saluent et le félicitent pour sa carrière d’alpiniste.

Car Patrick Gabarrou est une légende – et pas seulement en Italie – que l’on surnomme l’homme aux mille premières et qui fête ses 50 ans de guide de haute montagne cette année. Il a gravi pour la première fois la Verte, les Droites et les Courtes par des voies nouvelles. Rien que sur le mont Blanc, Patrick Gabarrou a inauguré vingt voies, dont l’Hypercouloir, la directissime du Pilier Rouge du Brouillard ou encore Divine Providence.

Avec ses compagnons, ses frères de coeur comme