Le chronomètre des années 80 multiplié par les réseaux sociaux : mais à quoi ressemble l’alpinisme de haut-niveau aujourd’hui ? Dans cette tribune, le chercheur Jean Corneloup s’interroge sur cette « démesure hypermoderne » de l’alpinisme et cette « quête d’hyper soi » jamais rassasiée. Il déplore que l’imaginaire de la performance totale (capitaliste, souligne-t-il) transforme l’esprit de l’alpinisme, tandis que l’environnement au sens large ne serait qu’un décor au service de cet hubris, estime le sociologue. Réflexion franche et sans détours, qui n’épargne ni les alpinistes… ni les médias.
Il faudrait sans aucun doute remonter aux années 1980 pour comprendre la profonde transformation des pratiques de l’alpinisme avec l’arrivée de l’alpinisme express et des pratiques de la glisse. Que ce soient les Profit, Escoffier, Gouvy, Gershen et bien d’autres, une nouvelle culture sportive apparait qui modifie en profondeur les relations à la montagne. En lien avec des pratiques
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