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K7, Ogre : tentatives brillantes sur les plus beaux sommets du Karakoram pour le top niveau de l’alpinisme

Dans l'approche du pilier sud-est de l'Ogre. Photo Symon Welfringer

Ils étaient prêts et ont tout donné, mais cela n’a pas marché. Symon Welfringer, Matteo Della Bordella, Silvan Schüpbach et François Cazzanelli visaient la première ascension du pilier sud-est de l’Ogre Est (7150 m), Charles Dubouloz, Clovis Paulin, Aymeric Clouet et Lise Billon, la première du pilier sud-ouest du K7 (6 934 m). Deux « king line » du Karakoram pakistanais convoitées par les meilleurs alpinistes. Les uns ont fini par se rabattre sur un sommet moins haut, les autres ont gravi les trois quarts de leur objectif. Que s’est-il passé ? Comment vivent-ils l’échec, parent de l’alpinisme de très haut niveau ? Témoignages éclairants de Welfringer, Dubouloz, Billon, Clouet et Paulin, tout juste rentrés du Pakistan.

« Lise on se casse ! On se casse ! ». À 6300 mètres au sommet de La Forteresse, haut pinnacle rocheux du pilier sud-ouest du K7 (6 934 m), l’électricité statique a redoublé d’intensité en un instant. L’orage a commencé à gronder et il faut quitter cette pointe englacée où il est impossible de se protéger de la foudre. Aymeric Clouet et Clovis Paulin ont pris les devants vers l’aval : ils sont déjà moins exposés, 60 mètres plus bas dans le mur, au bout de la corde fixée au dernier relais. Charles Dubouloz laisse passer Lise Billon, et se retrouve seul « dans le grille-pain. Pas spécialement une situation d’avenir », raconte-t-il. « J’avais le goût du fer dans la bouche », témoigne Lise.

Dubouloz parvient à rejoindre