Sylvain Tesson est aussi connu pour sa verve littĂ©raire que pour ses affres grimpo-festives. AprĂšs une mauvaise chute en guise de carton rouge, lâĂ©crivain-voyageur sâest remis sur pieds pour revenir encore plus volubile et un peu moins casse-cou peut-ĂȘtre. Encore que. Rencontre sur le toit de son hĂŽtel pour parler montagne, aventure et littĂ©rature, alors quâil prĂ©sentait comme chaque annĂ©e, le Festival International Aventure & DĂ©couverte de Val dâIsĂšre 2018.
ylvain Tesson va bien merci. LâĂ©crivain a lâĂ©lĂ©gance de rĂ©pondre Ă une question qui doit le poursuivre, voire lâagacer, depuis son accident dâescalade urbaine Ă Chamonix, en 2014, alors quâun mouvement lui Ă©chappait et le prĂ©cipitait 10m plus bas, dans le coma. « Je vais trĂšs bien, sur un toit et de surcroit en montagne, ça ne peut pas aller mieux. » Circulez, question suivante. Celui qui traversait lâHimalaya aux dĂ©buts de sa carriĂšre littĂ©raire a ensuite vadrouillĂ© partout en Asie et en particulier en ex-URSS. Des chemins des Ă©vadĂ©s du goulag Ă 6 mois de cabane en SibĂ©rie, Sylvain Tesson a besoin dâĂ©prouver, de sentir, de brasser la poussiĂšre sous ses pieds pour en tirer une substantifique moelle littĂ©raire, avant de la coucher sur le papier.
Depuis sa chute, il se fait moins alerte, mĂȘme sâil a retrouvĂ© son niveau dâescalade dâavant, « facile de retrouver un niveau quand tu es plutĂŽt mauvais ». Pourtant, le virus vertical reste bien ancrĂ© en lui. Une rencontre au restaurant ? Non merci. Sur son balcon ? TrĂšs peu pour lui.
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