On ne présente plus Catherine Destivelle : elle est l’une des rares à être connue du grand public comme grimpeuse ou alpiniste, dont la popularité n’a jamais cessé. En lui décernant le Piolet d’Or Carrière, la plus grande distinction internationale en alpinisme, samedi prochain au festival de Ladek, ses pairs reconnaissent à leur tour le bel élan de celle qui fut d’abord une grimpeuse puis une alpiniste hors pair, mais aussi une femme qui a inspiré nombre de vocations. Oeuvre qu’elle poursuit aujourd’hui en tant qu’éditrice. Interview !
Le rocher, d’abord. L’escalade, libre. Catherine Destivelle commence à Bleau, aime les bombés de Buoux ou le vertige du Verdon, et remporte la première compétition de l’histoire de l’escalade à Bardonecchia, en 1985. Ses cheveux ébouriffent le 20 heures, les sponsors suivent quand elle se lance dans des grands solos hivernaux (faces nord de l’Eiger, des Jorasses, du Cervin, le Bonatti aux Drus) à l’aube des années 90, puis l’ouverture toujours en solo (onze jours) d’une voie aux Drus, autant de premières féminines.
Destivelle se lance aussi en Himalaya : d’abord une belle réussite à Tour Sans Nom avec Jeff Lowe (qui reçoit le Piolet d’Or Carrière en 2017) puis la face sud du Shishapangma par la voie Kurtyka-Loretan avec Erik Decamp. Il y aura aussi l’Antarctique où une photo sur la cime d’un beau sommet a failli lui coûter la vie.
Solos, livres et liberté
Aujourd’hui éditrice passionnée à la tête des éditions du Mont-Blanc, Catherine Destivelle
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