Le Big Wall des Dolomites : la face nord du mont Agner en Vénétie. Une voie historique des frères Messner, et une cascade de haut vol sous le sommet, formée et gravie pour la première fois fin novembre dernier mais depuis le haut : Ultima Perla. L’intégrale restait à faire, le Tyrolien Simon Gietl, l’Allemand Michi Wohlleben et le Suisse Lukas Hinterberger s’en sont chargés du 27 au 29 décembre. Gietl et Wohlleben nous ont rendu leurs témoignages, ceux d’une ascension engagée où bien souvent, « chuter n’était pas une option ».
Le mont Agner est un colosse des Dolomites, même s’il ne culmine qu’à 2872 mètres. Son côté sud est selon légende dédié au pastoralisme, son versant nord est une torpille à deux faces au-dessus de la profonde vallée de San Lucano en Vénétie : de part et d’autre d’une arête nord effilée haute de 1600 mètres et seulement gravie en 1932, les faces nord-est et nord-ouest du « Géant des Dolomites » s’élèvent sur des dénivelés de 1300 à 1500 mètres.
Théâtres d’ascensions épiques, toutes difficiles, ces parois ne comptent aujourd’hui qu’une petite quinzaine de longues voies rocheuses où les pitons sont rares et le rocher souvent délicat. « Plus que le grand mur de la Civetta, c’est le Big Wall de l’Agner qui m’a toujours captivé », a écrit Reinhold Messner.
La face nord de l’Agner en hiver est une affaire pour quelques-uns.
Francesco Lamo, club alpin italien
L’histoire de l’alpinisme sur ces murs
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