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Emilio Comici, l’Ange des Dolomites

Biographie

Emilio Comici fut sans doute l’un des plus grands grimpeurs de la première moitié du XXème siècle. Une comète qui est à la fois parvenu à ouvrir les voies les plus audacieuses, et, pour la face nord de la Cima Grande, à la répéter en solitaire. Un exploit inimaginable avec le matériel et le niveau de l’époque – sauf pour Comici. L’auteur de cette biographie s’est penché sur le cas Comici mais pas seulement. David Smart brosse le portrait d’une époque – l’entre-deux-guerres italien fascisant – et celui d’un homme perdu entre son incapacité à trouver sa place et son immense talent, ou malgré celui-ci. Aux éditions du Mont-Blanc.

Un fils de paesano – terme péjoratif entre paysan et plouc – devenu ouvrier des docks. Un instructeur d’escalade que les guides regardent d’en haut. Les débuts d’Emilio Comici n’ont pas été faciles, dans l’Italie pauvre de l’entre-deux-guerres, et a fortiori dans la Trieste occupée par les Autrichiens. Et pourtant, l’alpinisme y est plus que vivace. Flamboyant, même. Les Italiens sont au coude à coude avec les Tyroliens (ironie), les Bavarois.

Le sestogrado, le sixième degré, est le graal, la direction indiquée par les grimpeurs tels que Angelo Dibona, Emil Solleder ou Tita Piaz, avec corde en chanvre et clou entre les dents, dès les années vingt. Et bien sûr le héros de Comici, Paul Preuss.

Comici se cherche, fricote avec Domenico Rudatis et d’autres intellectuels italiens fascistes : pour ces derniers « l’alpinisme occidental est devenu décadent, avec