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Tita Piaz, le diable des Dolomites

Anti-clérical dans une région profondément religieuse, socialiste par conviction et irrédentiste à l’issue d’une décennie marquée par la Première Guerre Mondiale, Tita Piaz a été l’un des grands alpinistes du début du siècle dernier. Le Diable des Dolomites l’était aussi pour ses premières audacieuses dans le Catinaccio entre autres. Un esprit indépendant, une forte tête dont l’aura perdure aujourd’hui. 

Après Sepp Innerkofler , voici une deuxième figure majeure de l’histoire mouvementée des Dolomites au début du siècle dernier : la légende de la grimpe du XXème siècle Tita Piaz (1879-1948). Difficile d’échapper à la caricature tant il s’est lui-même caricaturé. On le dit petit et laid ! De petite taille, certes, mais laid ? Si Gianbattista — Tita — a le visage taillé à coups de serpe, il a aussi un tempérament bien trempé.

Le père, Giovanni, un peu maquignon, est toujours par monts et par vaux à vendre ses bêtes et des jouets en bois. Sa mère, pendant la belle saison, court les sentiers et chemins pour placer ses articles de mercerie jusqu’à Bozen — Bolzano à deux bons jours de marche du Val di Fassa. Le gamin profite de cette liberté pour courir à volonté la montagne et les rochers. Intelligent, sans doute… Mais surtout impertinent et débordant d’énergie se plaint la mamma.

La solution est enfin trouvée !  Tita partira en pension chez les curés, à Bozen, la grande ville la plus proche. Le gouvernement de Vienne et l’église octroient en effet une bourse aux enfants