Dans les Hautes-Alpes perdure la traversée à hauts risques de la frontière par ceux qui ont fui leur patrie. À l’affiche du festival du Grand Bivouac à Albertville, le documentaire Veilleurs de Nuit nous plonge dans le quotidien nocturne des maraudeurs qui surveillent le col de Montgenèvre pour porter secours aux exilés qui franchissent la frontière franco-italienne. À cette occasion, Alpine Mag s’est entretenu avec la réalisatrice du film, Juliette de Marcillac.
En ce moment, tous les regards sont tournés ailleurs. Mais les migrants en exil continuent d’arriver en France par les montagnes. Par le col de l’Échelle ? Plus tellement. Trop dangereux et isolé, et déconseillé aux candidats à la traversée par les associations elles-mêmes. Pour traverser, il reste Montgenèvre, une commune française de 450 habitants située entre la vallée de la Clarée et le val de Suse (Italie), et son col éponyme. Mais s’il est plus « facile » à passer, le col est aussi plus fréquenté et donc plus surveillé par la police aux frontières (PAF) d’une part, et les maraudeurs de l’autre.
Les maraudeurs. C’est eux que la réalisatrice Juliette de Marcillac a décidé de suivre pour son film documentaire. Les maraudeurs sont des bénévoles issus de différentes associations comme Médecins du Monde, qui portent secours aux exilés qui arrivent en France par les montagnes. Sur leur temps libre, en pleine nuit et en hiver, les maraudeurs « surveillent » la montagne pour repérer des exilés descendant du col pour leur porter secours et les
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