À cause d’un enneigement devenu aléatoire et d’un important déficit, la station de ski de moyenne-montagne joue sa survie cet hiver. Elle a divisé par deux son personnel et réduit ses jours d’ouverture, sans être sûre que cela lui évitera la fermeture. Alors qu’un rapport cinglant de la Cour des comptes vient d’épingler la fuite en avant de certaines stations face à l’essoufflement d’un modèle centré sur le ski alpin, comment la station d’Autrans-Méaudre gérée par la mairie espère-t-elle s’en sortir ? Réponses avec le M. le Maire.
Lorsque nous sommes allés faire ce reportage à Autrans, à la fin du mois de décembre, difficile de croire que l’hiver était arrivé sur le plateau du Vercors. Dans ce village perché à plus de 1000 m, la température était alors si douce qu’elle faisait sortir les cyclistes, dont les tours de roues annoncent plutôt le printemps habituellement. Les champs restaient verts, tout comme la piste d’atterrissage du tremplin de saut à ski.
Après une parenthèse hivernale, le redoux s’est de nouveau abattu sur la contrée vertacomicorienne et met à mal le domaine. Méaudre n’offre qu’une fine bande blanche de neige artificielle qui serpente entre les sapins et les alpages sombres. La zone d’Autrans résiste, même si le tableau d’ouverture des pistes est majoritairement rouge (9 pistes ouvertes sur 22 ce jour).
Hubert Arnaud, le maire d’Autrans. ©T. Pueyo
Après avoir passé le village d’Autrans, il faut attendre les ultimes mètres de la route menant aux remontées mécaniques pour voir la
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