Le 14 mars, le syndicat des remontées mécaniques, Domaines Skiables de France, a envoyé un courrier de 18 pages demandant officiellement une rectification du rapport de la cour des comptes sur les stations de montagne. Publié le 6 février dernier, ledit rapport dénonçait l’essoufflement du modèle économique axé sur le ski, l’adaptation insuffisante du secteur au changement climatique, jugeant sévèrement la stratégie d’investissement massive dans la neige de culture. DSF n’a pas apprécié, dénonçant un rapport à charge. Et riposte en pointant les « inexactitudes » et des « appréciations discordantes ».
Ce que la chambre professionnelle des remontées mécaniques, Domaines Skiables de France, n’a pas supporté, c’est le timing. Quelques jours avant le début des vacances d’hiver, en février dernier, la Cour des comptes publiait son rapport, fruit de l’investigation des différentes Chambres régionales des Comptes qui ont analysé les chiffres des stations. Un rapport qui dénonçait à la fois un fléchage trop important de subventions pour la neige de culture au détriment d’une meilleure adaptation au changement climatique.
Dans un milieu traditionnellement à droite de l’échiquier politique et soutenu par le président de Région AURA (LR) qui vient de rentrer au conseil d’administration du plus gros opérateur de domaines skiables, la Compagnie des Alpes, l’idée que la cour des comptes mette son nez propre dans les copieuses subventions de l’économie du ski ne plaît pas à la chambre professionnelle, qui a dénoncé haut et fort un « rapport à charge ».
DSF vent debout
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