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Maudits et magnifiques, les américains à l’UTMB

LA FOLLE HISTOIRE DE L'UTMB #5

Chaque année, ils viennent à Chamonix pour gagner la plus grande, la plus fameuse course d’ultra trail du monde. Chaque année, le favori made in USA échoue loin du podium, ou abandonne. Aucun américain, chez les hommes, n’a réussi à remporter l’Ultra Trail du Mont Blanc. Récit de cette malédiction et suite de notre feuilleton UTMB par notre trailer alpin maison, Julien Gilleron. 

On l’entend chaque année : le pronostic aux 2 facettes. Face A : « Vous allez voir, cette année il est très fort ». Face B : « L’UTMB ? Pas fait pour les américains ». Entre lucidité, topographie et patriotisme chamoniard (sic), c’est un doux marronnier et une question insoluble. Au pays des 100 Miles, vit un peuple de champions. Des routards increvables, mais des montagnards poissards. Et il faut reconnaitre que les States et Cham’, c’est l’amour vache. Alors chaque été, l’Histoire se frotte les mains et la Dramaturgie trépigne, à l’annonce des favoris. Démodés, Eschyle ou Racine. La tragédie, c’est l’espace des possibles, mais dont on sait l’issue fatale. Espace-temps dilaté et terrain de jeu grandiose : chaque dernier vendredi d’aout, on a 25h pour tout rêver et scruter de nos gladiateurs membranés. Et si les fans aiment à tuer leurs idoles, les groupies UTMB avouent une passion coupable : le breaking news fatal, le coup de théâtre. Le générique, c’est Vangelis. Comme par hasard, patronyme de tragédien et claviers à pleins tubes grandioses. L’unité de lieu, elle est un peu élargie –