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Benjamin Védrines : « Je sens que mon niveau d’engagement se rapproche de celui de Ueli Steck »

Benjamin Védrines. ©Jocelyn Chavy

Records sur l’intégrale de Peuterey, en face nord des Jorasses, traversées records à skis, solo, ouvertures époustouflantes, des films… L’année 2023 de Benjamin Védrines a été extraordinaire, donnant l’impression qu’il ne s’arrêtait jamais. Pourtant, c’est ce que Benjamin Védrines a dû faire fin août, victime d’une panne sèche de motivation. On a voulu revenir avec lui sur ce trop-plein de projets, savoir comment il vivait ce qui ressemble à une soif inextinguible de défis. Inusable, Védrines ? Motivation, quête de sens, notoriété, rapport à la mort… Benjamin Védrines n’esquive aucun sujet.

Sur des réseaux où l’alpinisme de haut niveau est plutôt représenté avec force d’images percutantes et d’exploits inspirants, où les alpinistes sont assimilés à des sortes de superman, il est devenu plus rare d’y voir partagés des moments de doutes. Fin août, l’inarrêtable Benjamin Védrines a pourtant dû mettre le clignotant et ne s’en n’est pas caché, confiant que « d’un coup, mon corps m’a dit stop. Il en avait assez, il ne voulait plus de ce trop plein de challenge, et ma tête en avait assez de s’engager sur ces projets risqués. Tout est ressorti. J’étais OUT ! J’ai alors élaboré un autre tour plus cool (…). Puis rebelote, mon corps a de nouveau dit non. J’avais envie, mes jambes et mon cerveau moins… Il fallait m’écouter. »

Après sept mois d’activité dans le haut niveau, le gros projet de la fin d’été n’a pu être mené à bien. Que s’est-il exactement passé ? Prise de recul