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Malgré les efforts des stations, les saisonniers toujours mal lotis

À Val Cenis. ©Ulysse Lefebvre

Covid, saison blanche, pass sanitaire, réforme de l’assurance chômage… Les dernières saisons n’ont pas été un long fleuve tranquille pour les saisonniers des stations de montagne. Ils représentent 120 000 travailleurs chaque hiver, voire 300 000 en comptant les emplois indirects en vallée. Logement trop cher, réforme de l’assurance-chômage pénalisante : à l’aube d’une nouvelle saison, le syndicat CGT Savoie, les employeurs, et Domaines Skiables de France s’accordent pour dire, chacun à leur manière, qu’il faut faire plus pour les saisonniers.

En Tarentaise, un emploi sur cinq est saisonnier. Mais les rangs de ces derniers ont connu de gros changements, jusqu’à se vider et créer une relative panique chez les employeurs qui se sont mis à courir après la main-d’œuvre dès l’après-covid. L’hiver 2023 fut ainsi extrêmement compliqué, obligeant trois entreprises sur cinq dans l’hôtellerie-restauration à réduire leur offre, faute de bras. Un secteur qui peine par ailleurs à fidéliser ses saisonniers. La moitié des effectifs tournent chaque hiver, là où les remontées mécaniques maintiennent 85% de leur main d’œuvre d’un hiver sur l’autre. Selon l’Insee, un actif qui travaille comme saisonnier le reste en moyenne huit ans. Une moyenne en baisse ces dernières saisons, et ce pour plusieurs raisons. Premier obstacle de taille ? Le logement.

Le quotidien d’un saisonnier à Chamonix : la vie en camion, en raison des logements au prix prohibitif. ©Ulysse Lefebvre

En effet, le logement est trop cher dans la plupart des stations. Pour les saisonniers qui n’habitent pas dans les localités