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Le souffle coupé

L’oeil des explorateurs. Voilà ce que nous propose désormais de décrypter Stéphane Dugast, auteur, réalisateur et secrétaire général de la Société des explorateurs français. Dans les pages d’Alpine Mag, il prendra un malin plaisir à faire un pas de côté dans le milieu de l’aventure, mélange de codes et de libertés. Coulisses, anecdotes, débats, tout y passera. Et si on commençait par le nerf de la guerre ? 

« L’argent est le nerf des affaires », disait déjà Cicéron.
Et c’est un sujet souvent tabou chez les explorateurs.
Difficile d’ailleurs pour un quidam de se procurer des chiffres fiables quant aux financements de telle ou telle expédition.
« Le monde de l’exploration est un univers ultra-compétitif. Alors forcément la bataille pour les financements peut se révéler féroce. Un sponsor acquis devient vite la chasse gardée de celui qui a obtenu ce précieux sésame. D’où une propension certaine au secret », aime à rappeler un géographe chevronné spécialiste du monde de l’exploration, qui préfère garder l’anonymat pour ne fâcher personne.
Et dire que c’est la même rengaine depuis au moins 80 ans.  

le jeune Victor envisage de réaliser un film de sa prochaine expédition
en vue de mieux monétiser ses futures conférences

Jusqu’au début du vingtième siècle, l’affaire était pourtant entendue. Aux rois et aux souverains, puis aux États de financer les hardis explorateurs. Il faut dire que l’heure était à la conquête de nouveaux territoires et le plus souvent l’apanage de « chevaliers de l’aventure » bien nés. Mais