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De l’amour du pantacourt

C’est un des charmes du mercure qui ascensionne. Nous allons nous déshabiller.
Si l’hiver, nous les dissimulons sous de complices doudounes, avec l’été, nos corps vont dire la vérité.
Le plus souvent, les beaux jours embellissent. Comme leur nom l’indique. Nous nous déplumons et nous offrons au plus grand nombre un peu de notre grain de peau, de notre intimité. Printemps et été sont les saisons de l’esthète. Au – beau – milieu de cette célébration de l’attrayant se dresse une sorte d’anomalie. Comme un intrus que l’on n’avait pas convié à la fête : le pantacourt. Cet objet a dû être inventé un jour de carence. Ou de névrose.
Si, et c’est heureux, tout acte de création ne doit pas nécessairement répondre à un besoin fonctionnel (de l’inutile naissent souvent les œuvres majeures) on peut toutefois s’interroger sur le concept même du pantacourt.
Nos membres inférieurs répondent à deux besoins. Soit ils ont froid et le pantalon paraît tout à fait adapté. Soit ils ont chaud et le short est une invention merveilleuse. Entre ces deux jalons, sauf jambes capricieuses, on ne voit pas. Avez-vous déjà eu tiède aux jambes ? Il s’agirait de questionner Gilles Modica pour qui l’histoire du matériel de montagne et du grand air n’a aucun secret mais à tous les coups, c’est un Suisse qui a eu l’idée du pas tout à fait long ni tout à fait court. De ces atavismes pour le compromis fuyant, de ces peuples qui dînent le midi