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Cet Espresso porte le numéro 52. Et il est cadeau. C’est celui de la dernière semaine d’une année riche en café serrés, corsés, légers, riants ou touchants, ronchons ou joyeux. Il marque aussi le début d’une nouvelle aventure imprimée, celle du Double Espresso, à venir aux éditions Guérin-Paulsen, le 1er décembre prochain, et à réserver en exclusivité, dédicacé s’il vous plait, sur Alpine Mag. D’ici là, il sera temps pour Cédric Sapin-Defour de reprendre son souffle (il l’a bien mérité), pour mieux revenir en janvier 2020 avec de nouvelles surprises dans son carnet…

Je t’écris du haut d’une montagne, je ressens que tu habites ici. Je t’ai vue ailleurs aussi.
Puis-je te tutoyer ? J’ose, oui, nous sommes si proches. Je te fréquente depuis longtemps, peut-être toujours. Jusqu’à me revendiquer de toi.
Faut-il vous vouvoyer ? Vous êtes tellement considérable.
Je vais vous dire tu, c’est plus commode et tu auras, qui sait, une tendre indulgence à mon égard.
Car je me présente à toi sur ce sommet pointu avec beaucoup d’embarras. Quelque chose de la honte.
Je suis monté ici avec sincérité et humilité mais je le sais, non sans dommage, mon teint bruni d’un carbone insensé et autres cochonneries. Sur tous les sommets du monde, on ne voit que des Hommes à petits pas et qui s’inclinent mais c’est oublier les jours autour. L’amour que j’ai pour toi t’abîme. Je me dis enfant du grand air mais je le noircis plus que d’autres. Je me prétends