Les évolutions de la haute montagne alpine, provoquées par le changement climatique « agissent comme une injonction adaptative pour les guides de haute montagne » pouvait-on lire dans la conclusion de l’étude Les guides de haute montagne face aux effets du changement climatique (2019). Plus de la moitié des guides estiment en effet que le changement climatique menace leur équilibre économique actuel. Comment les nouveaux diplômés se positionnent-ils vis-à-vis de ces évolutions ? Pensent-ils que leur métier doit se réadapter ? Doivent-ils tirer un trait sur leurs courses rêvées ? Et qu’en dit l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) ? Éléments de réponse et témoignages.
Antoine Rolle a 32 ans. Guide de haute montagne depuis 2020, il est géologue de formation, instructeur au Centre national d’enseignement à l’alpinisme et au ski (CNEAS) à Chamonix et secouriste dans les Alpes Maritimes depuis 2021. Pour lui, c’est une certitude : les guides s’adaptent. « Dans les massifs glaciaires, on ne peut plus faire ce qu’on faisait avant aux mêmes périodes. Les saisons de guide estivales se décalent. Au tout début, je bossais en ski en mai et juin à Chamonix. Maintenant, dès le mois de mai, on fait des courses d’alpinisme. Et mi-juillet, c’est le break de la saison, pour éviter les conditions trop sèches et trop chaudes. »
Fraîchement diplômée, Sandy Tschofen fait partie de la promotion 2023 Jean-Franck Charlet de l’Ensa. À
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