Claude Lorius, l’un des plus célèbres glaciologues français, nous a quitté ce 21 mars, à l’âge de 91 ans. Pionnier de l’étude des bulles d’air contenues dans les glaces antarctiques, il est à l’origine de notre compréhension du phénomène des gaz à effet de serre.
C’est après des études de Physique terminées en 1954 que le jeune Bisontin répond à une petite annonce pour participer aux campagnes organisées pour l’Année Géophysique Internationale. Claude Lorius réalise alors son premier hivernage en Terre Adélie. Ainsi a débuté la carrière d’un jeune chercheur dans une discipline encore naissante : la glaciologie.
Image extraite du film La glace et le ciel, réalisé par Luc Jacquet en 2015. © Eskwad-Wild Touch-M. Perrey
Pris d’amour pour les pôles et l’Antarctique en particulier, il partira 22 fois en expéditions, totalisant plus de six années de campagnes sur le terrain! Vostok, une base de recherche russe installée en Antarctique en 1957 pour l’étude du climat, fut presque sa deuxième maison.
En 1961, il entre au CNRS. Deux ans plus tard, il soutient une thèse de Doctorat ès en Sciences physiques.
Dans les années 80, Lorius dirigera le Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement de Grenoble (LGGE ; aujourd’hui IGE pour Institut des Géosciences de l’Environnement).
En 2002, il reçoit la médaille d’or du CNRS, avec Jean Jouzel, un paléoclimatologue de renom.
Claude Lorius et les manchots en Terre Adélie (années 1960). © Expéditions polaires françaises
Un apéro en terre Adélie
L’histoire retiendra qu’en 1965, lors d’un
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