L’étude sur l’impact du changement climatique sur le tourisme lié au ski en Europe qui vient d’être publiée dans la revue Nature Climate Change a eu un gros impact médiatique. C’est la première étude à s’être penchée sur l’empreinte environnementale de l’enneigement artificiel à l’échelle de l’Europe, et son bilan est sans appel : selon le réchauffement, +2° ou +4° C, 53% ou 98% des stations de 28 pays sont menacées. Explications avec Hugues François, co-auteur de cette étude et ingénieur de recherche à l’INRAE de Grenoble.
«Sans enneigement (artificiel), 53% et 98% des 2 234 stations de ski étudiées dans 28 pays européens sont projetées à un risque très élevé pour l’approvisionnement en neige dans le cadre d’un réchauffement climatique de 2 et 4°C ». L’étude « Climate change exacerbates snow-water-energy challenges for European ski tourism » (Le changement climatique exacerbe les défis neige-eau-énergie pour le tourisme de ski européen) publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change le 28 août dernier a eu un impact dans le monde scientifique et a fait les gros titres des médias internationaux. C’est la première étude publiée à l’échelle d’un continent, l’Europe, et à avoir étudié l’empreinte environnementale de l’enneigement artificiel.
Ingénieur de recherche à l’INRAE de Grenoble, Hugues François travaille sur les stations de sports d’hiver depuis 2003 et, depuis 2013, sur les questions de simulations d’enneigement, notamment avec Samuel Morin de Météo-France. Ils sont deux des auteurs de cette publication qui a demandé deux ans de travail
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.