Ils s’appellent Alexis et Axel. Visés par une plainte de la mairie de Saint-Gervais, les deux jeunes alpinistes ayant bivouaqué au sommet du mont Blanc, en octobre dernier, reviennent pour Alpine Mag sur la polémique suscitée par leur défi. Nous publions également la réaction du Comité Alpinisme Unesco France, pour qui ladite plainte n’est pas justifiée.
Qu’est-ce que ça vous fait d’être traités d’hurluberlus par le maire de Saint-Gervais ?
Alexis : C’est un peu surprenant car on a été respectueux de l’environnement et des gens autour de nous. Contrairement à ce qu’avance monsieur le maire, on ne cherchait pas à faire le buzz, on n’a contacté aucun média. Axel, mon compagnon de cordée, a bien fait une vidéo (sur sa chaîne Instinct sauvage), mais il n’y avait que 1500 vues jusqu’à hier, on n’a pas communiqué outre mesure dessus. La finalité n’était pas de faire une vidéo, mais un projet qui nous intéressait. Ce qui me passionne ce n’est pas de faire les voies les plus dures, c’est l’aventure en autonomie. Rester en montagne sur le temps long. D’ailleurs, on a pris 9 jours pour cette expé. On a pris le temps de faire des paliers d’acclimatation. On n’était pas obnubilés par le sommet car on l’avait déjà fait l’an passé à la journée.
Pour moi, le bivouac est ancré dans la pratique de l’alpinisme.
Dans la montée au Goûter. ©Alexis Romary
Une ascension en autonomie, c’est d’abord un (très) gros sac. ©Alexis Romary
Lumières étonnantes
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