La station familiale de la Sambuy va fermer après 61 ans d’existence, trop chère pour la commune selon le maire de Faverges-Seythenex. La fin d’une ère pour les habitants, dont une partie garde encore l’espoir de sauver la station. Reportage sur place.
Des larmes et de la colère, mêlée d’incompréhension. Massés sous les fenêtres de la mairie de Faverges-Seythenex, le 14 juin dernier, 200 défenseurs de la station de la Sambuy (Haute-Savoie) n’arrivent pas à y croire : les remontées mécaniques ne tourneront plus. Le conseil municipal vient de voter la fermeture du domaine skiable inauguré en 1962 (22 voix pour, 9 contre). Un peu avant, les débats furent perturbés par l’intrusion dans la salle du conseil de militants hostiles à la fermeture de la station. Des élus durent intervenir pour les raccompagner vers la sortie. Les gendarmes vinrent ensuite sécuriser la sortie du conseil municipal. L’agonie de la Sambuy ne s’est donc pas faite en silence. On peut se demander si ce genre de déchirement ne préfigure pas de ce qui se passera de plus en plus dans les Alpes, alors que le réchauffement climatique condamne, à terme, les stations de moyenne montagne.
La Sambuy, juin 2023 ©Thomas Pueyo
Un déchirement qui tient plus d’un attachement à l’identité d’un territoire plutôt qu’à la perte d’une poule aux œufs d’or. La Sambuy n’en est pas une, bien éloignée de ses grandes sœurs internationales de Tarentaise ou de l’Oisans et de leur frénésie immobilière, si rentable.
« Au contraire, la
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